FAIRE DES AFFAIRES AVEC QUELS INSTRUMENTS CONTRACTUELS
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Parmi les instruments contractuels que l'opérateur économique
peut être amené à utiliser dans le cadre de ses affaires, le Droit
Uniforme Ohada en vise deux types : les mandats commerciaux
et les contrats de ventes commerciales.
Le mandat
commercial
Le Droit Uniforme Ohada prévoit un champ d'application large
de son dispositif relatif aux mandats commerciaux. Ainsi, l'article
139 de l'AUDCG stipule :
Les dispositions du présent Livre régissent
non seulement la conclusion des contrats par l'intermédiaire de
commerce, mais aussi tout acte accompli par celui-ci en vue de
cette conclusion ou relatif à l'exécution dudit contrat. Elles
s'appliquent à toutes les relations entre le représenté, l'intermédiaire
et le tiers. Elles s'appliquent, que l'intermédiaire agisse en
son nom propre, tel le commissionnaire ou le courtier, ou au nom
du représenté, tel l'agent commercial.
Les trois catégories traditionnelles de mandataires commerciaux
sont concernées, à savoir :
- le commissionnaire en matière de vente ou d'achat,
entendu comme celui qui se charge d'opérer en son nom propre,
mais pour le compte du commettant, la vente ou l'achat de marchandises
moyennant une commission,
- le courtier, entendu comme celui qui fait habituellement
profession de mettre en rapport des personnes en vue de faciliter,
ou de faire aboutir, la conclusion de conventions, opérations
ou transactions entre ces personnes,
- et l'agent commercial entendu comme le mandataire,
qui à titre de profession indépendante, est chargé de façon permanente
de négocier, et éventuellement, de conclure, des contrats de vente,
d'achat, de location ou de prestation de service, au nom et pour
le compte de producteurs, d'industriels, de commerçants, ou d'autres
agents commerciaux, sans être lié à eux par un contrat de travail.
L'Acte Uniforme réalise, en ce qui concerne le droit applicable
aux mandats commerciaux un savant dosage entre son propre dispositif,
les règles classiques du mandat relevant des législations nationales
maintenues sur ce point et les usages du secteur.
La
vente commerciale
Le Droit Uniforme Ohada a, en ce domaine, d'une part comblé
le vide juridique prévalant dans un grand nombre de pays membres
de l'Ohada où il n'existait aucune législation spécifique sur
les ventes commerciales, d'autre part aligné l'Espace Ohada sur
les standards internationaux en la matière (Convention de Vienne).
Sont exclues du champ d'application de cet Acte Uniforme
(art. 203 et 204 de l'AUDCG) : 1. les ventes aux consommateurs,
2. les ventes sur saisie, par autorité de justice, et les ventes
aux enchères, 3. les ventes de valeurs mobilières, d'effets de
commerce, de monnaies ou devises et les cessions de créances,
4. les contrats dans lesquels la part prépondérante de l'obligation
de la partie qui fournit les marchandises consiste en une fourniture
de main d'œuvre ou d'autres services.
Le contrat de vente commerciale peut être écrit ou verbal
; il n'est soumis à aucune condition de forme (art. 208 du même
Acte Uniforme).
Ajoutons enfin qu'outre le dispositif Ohada, la vente commerciale
demeure soumise aux règles du droit commun relevant de la législation
nationale, mais une très large place est également accordée par
l'Acte Uniforme à la volonté et au comportement des parties ainsi
qu'aux usages professionnels (art. 205 à 207 du même Acte Uniforme).
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